Les causes de la chute des cheveux chez les hommes et chez les femmes peuvent être multiples. Le stress, certaines maladies et traitements peuvent accélérer la chute des cheveux mais dans ces cas elle est rarement définitive. Par contre, la chute des cheveux surtout chez les hommes est bien souvent liée à des facteurs et antécédents génétiques qui accélèrent le cycle pilaire et provoquent la chute des cheveux de façon précoce.
La perte des cheveux ponctuelle peut être efficacement freinée et même ravivée grâce à la mésothérapie. Par contre la chute des cheveux ayant des causes héréditaires (appelée aussi alopécie androgénétique) ne trouve pas de solution miracle en dehors de la greffe. Si le problème est pris assez tôt, la mésothérapie peut se réveler utile, sinon le patient se tournera vers les greffes qui ont fait des progrès spectaculaires ces dernières années notamment avec l'apparition des microgreffes.
Que peut-on proposer à une personne complètement dégarnie qui souhaite retrouver définitivement sa chevelure ?
Mise à jour du 10/12/2012
Greffe de cheveux FUE ou FUT ?
Concrètement quelles sont les différences entre les deux formes de prélèvement des cheveux sur la zone donneuse ?
Depuis quelques années on parle beaucoup de technique FUE (Follicular Unit Extraction) après la technique FUT (Follicular Unit Transplantation). Derrière ces sigles se cachent en fait deux techniques de prélèvement des greffons très différentes qui donnent des champs d'applications variés aux greffes de cheveux selon que l'on souhaite une ou plusieurs séances, que la zone donneuse occipitale est plus ou moins fournie et que la zone à implantée est plus ou moins dégarnie.
La technique FUT prélève une bande de cheveux à l'arrière du crâne sur laquelle seront prélevés les greffons à réimplanter sur les zones dégarnies. Ce prélèvement permet souvent de séparer des unités folliculaires pour obtenir plus de cheveux pour la réimplantation. Cette technique est avantageuse pour certaines indications de calvitie mais elle est plus "traumatisante" car une cicatrice à l'endroit du prélèvement à l'arrière du crâne va subsister. Comme souvent dans les interventions esthétique, le geste opératoire du chirurgien est primordial. Si ce dernier est un expert de la greffe, le prélèvement sera une formalité et la cicatrice invisible. Au contraire si le praticien n'a pas l'habitude, la cicatrice peut être très marquée. Attention à bien choisir son praticien.
La technique FUE pour sa part n'engendre aucune cicatrice car les cheveux sont prélevés un par un dans la zone donneuse pour être réimplantés par la suite sur les zones dégarnies. Cette technique est devenue fiable grâce à la très haute miniaturisation des instruments de prélèvement mais elle réclame une bonne densité de la zone donneuse pour espérer maquer les calvities prononcées ce qui n'est pas toujours le cas.
Mise à jour du 21/10/2016
Greffe de sourcils
Grâce à la technique de greffe de cheveux FUE, il est possible de greffer des sourcils ou même une barbe. On y a recours par exemple dans le cas de brûlures, accidents ou tout simplement parce que l'on juge que les sourcils ne sont pas assez fournis. De la même façon, une barbe clairsemée peut aisément bénéficier d'une greffe afin de retrouver une belle harmonie.
La technique est toujours celle de la prise de greffon dans la zone donneuse à l'arrière du crâne pour les réimplanter sur les sourcils. La physiologie du cheveux sur le crâne est suffisamment proche de celle des sourcils pour que la greffe soit tout à fait naturelle. Pour cela le médecin ou le chirurgien sélectionne soigneusement les greffons.
Voici ci-dessous une vidéo très démonstrative qui permet de comprendre tout de suite comment se passe le prélèvement des greffons de la zone donneuse puis leur implantation au niveau des sourcils.
Le trichogramme
Sur un cuir chevelu non lavé depuis 3 à 4 jours, une cinquantaine de cheveux son prélevés en divers endroits du cuir chevelu. Une fois prélevés, les bulbes et les tiges de ces cheveux sont examinés au microscope pour déterminer des anomalies éventuelles comme on en trouve dans la pelade ou dans les alopécies d'origine toxique, médicamenteuse ou infectieuse.
On calcul ensuite le pourcentage de cheveux aux trois phases du cycle pilaire : anagène, catagène et télogène. On obtient la proportion des cheveux en activité par rapport aux cheveux arrêtés ou aux cheveux sur le point de tomber. Le pronostic est mauvais si le taux de cheveux télogènes dépasse 20% et que le rapport des cheveux anagènes sur les cheveux télogènes est inférieur à 3 sur 5, alors que dans les conditions normales il est de 4 sur 5.
On décèle ainsi une calvitie en cours d'évolution, par raccourcissement du cycle pilaire. Un examen ou Doppler du cuir chevelu à ce stade permet d'étudier la microcirculation et remédier à toute mauvaise vascularisation même si on a choisi avec le patient d'utiliser des greffes capillaires.
Ce trichogramme est un excellent moyen de diagnostic et pourra être répété dans les alopécies dites banales pour en surveiller l'évolution. Il est inutile de le reprendre dans la calvitie commune, toujours rebelle aux traitements médicaux, même si ces derniers ont pu en retarder quelque peu l'évolution.
Signalons que chez la femme et chez l'enfant, le pourcentage de cheveux en phase anagène est un peu plus important que chez l'homme.
Le photo-trichogramme
Le principe du photo-trichogramme est une peu différent. Après rasage d'un centimètre carré de cuir chevelu non lavé au préalable, des photo macroscopiques sont prises. Cinq jours plus tard, des clichés comparatifs dans les mêmes conditions d'éclairage et au même grossissement permettront de juger du pourcentage de repousse, une fois les cheveux lavés.
On peut également revoir la situation après un mois, de manière à avoir une idée plus précise de la vitesse de repousse. On évalue ainsi le nombre de cheveux anagènes qui entre temps auront poussé de 1 ou 2 mm et des cheveux télogènes qui auront disparu, emportés par le shampooing ou qui simplement n'auront pas poussé.
On peut ainsi apprécier l'implantation des cheveux dont il sera tenu compte si une greffe est envisagée.
Le tractiophototrichogramme
Cet examen conjugue une traction douce mais insistante sur une zone bien repérée à la macrophotographie qui ne sera faite que lorsque les cheveux télogènes morts auront été retirés.
On apprécie ainsi la densité des cheveux anagènes par centimètre carré.
Citons encore :
L'examen du cheveu au microscope utilisé en cas de fragilité anormale du cheveu pouvant faire suspecter un infection fongique, bactérienne ou virale.
L'analyse du cheveu en laboratoire qui étudiera les anomalies héréditaires de la composition des protéines du cheveu, en fait essentiellement la kératine, ainsi que les altérations diverses d'origine variée.
La biopsie du cuir chevelu qui permet d'obtenir des informations complémentaires quant à la cause de la rupture du cheveu, en cas de perte anormale.
Ces examens permetten de rattacher la perte des cheveux à des causes précises qu'il convient de rappeler :
La calvitie androgénétique qui atteint en France près de 10 millions de personnes.
Le stress suite à un accouchement, une anesthésie générale, un état dépressif ou une infection très fébrile.
Une cause toxique médicamenteuse, les anti-inflammatoires, les anti coagulants, les antibiotiques et les médications anti cancéreuses étant les plus fréquentes.
Toutes sortes de troubles métaboliques qu'il s'agisse d'un diabète mal équilibré, d'hyperthyroïdie ou d'une diététique inappropriée.
Des causes externes relatives à des soins inadaptés à la nature des cheveux.